STOP !! A L'AUTO-SABOTAGE

L’auto-sabotage désigne un ensemble de comportements, conscients ou inconscients, qui freinent une personne dans l’atteinte de ses objectifs ou dans son bien-être.

C’est comme si on se mettait soi-même des bâtons dans les roues, souvent par peur, par doute ou par croyances limitantes.

Tu es dans l'autocritique permanente, le perfectionnisme excessif, les comportements d'évitement, la procrastination.

Tu choisis inconsciemment des situations toxiques pour toi, tu te sur-engages ou te surcharges, tu te compares constamment, tu sabotes tes réussites ...

Les causes de l'auto-sabotage :

Pour bien comprendre l’auto-sabotage, il faut aller chercher les racines.

Souvent, les comportements ne sont que la surface, et derrière il y a des causes psychologiques, émotionnelles ou même sociales.

1. La peur de l’échec :

Tu préfères ne pas essayer plutôt que de risquer de rater.

Exemple : tu n’oses pas postuler à un poste qui t’intéresse, car si tu es refusé, tu auras une “preuve” de ton incompétence.

👉 Ne pas agir devient un moyen de se protéger de la déception.

2. La peur du succès:

Réussir peut entraîner plus de responsabilités, de pression, de visibilité.

Exemple : tu refuses une promotion car tu as peur de “ne pas tenir” ou de perdre tes proches qui pourraient être jaloux.

👉 Ici, le succès est vécu comme une menace au lieu d’une récompense.

3. Les croyances limitantes:

Ces petites phrases intérieures qui façonnent tes actions : “Je ne mérite pas de réussir.” ,

“Les choses bien n’arrivent pas à des gens comme moi.” ,“Si j’essaie, je vais forcément échouer.”

👉 Ces croyances viennent souvent de l’éducation ou d’expériences passées.

4. Les expériences de l’enfance et du passé:

Avoir grandi dans un environnement critique ou instable → tu développes la peur de décevoir.

Si tes réussites n’ont jamais été reconnues, tu peux penser que “ça ne sert à rien de réussir”.

Si tu as connu beaucoup d’échecs ou de rejets, tu peux intérioriser l’idée que tu es “condamné à rater”.

5. La faible estime de soi:

Si tu ne crois pas en ta valeur, tu peux inconsciemment chercher à confirmer cette image négative de toi.

Exemple : tu choisis des partenaires toxiques ou des jobs mal payés car tu penses que tu ne “mérites pas mieux”.

6. La peur du regard des autres :

Tu crains le jugement, la critique, l’abandon.

Exemple : tu n’oses pas lancer ton projet car tu imagines déjà que les gens vont se moquer.

👉 Le besoin de validation extérieure devient paralysant.

7. Les bénéfices cachés (secondaires) :

Paradoxalement, l’auto-sabotage peut procurer un “confort”.

Procrastiner → évite le stress d’affronter la tâche.

Rater → permet de rester dans une zone connue, même si elle est inconfortable.

Ne pas réussir → évite la jalousie ou les attentes des autres.

👉 L’auto-sabotage n’est pas toujours irrationnel : il sert souvent à protéger quelque chose.

8. Le besoin de contrôle :

Ne pas essayer = rester maître de la situation.

Exemple : “Si j’échoue parce que je n’ai pas travaillé, c’est un échec que j’ai choisi.

Mais si j’échoue après avoir donné le meilleur, ce serait insupportable.”

9. Les émotions mal gérées :

Stress, anxiété, colère, culpabilité → au lieu de les accueillir, on les fuit par des comportements d’évitement.

Exemple : manger compulsivement ou scroller sur le téléphone quand une tâche importante angoisse.

En résumé : L’auto-sabotage naît souvent d’un mélange de peurs (échec, succès, jugement), de croyances limitantes, d’expériences passées et parfois d’un besoin de sécurité ou de contrôle.

Le poids du transgénérationnel dans l'autosabotage :

Il existe également une dimension transgénérationnelle, de plus en plus étudiée en psychologie, en psychanalyse et en épigénétique.

Certains schémas émotionnels, croyances ou traumatismes non résolus peuvent se transmettre d’une génération à l’autre, même sans être verbalisés.

Exemples :

• Une famille ayant connu la faillite ou l’exil peut transmettre une peur de la réussite ou de la stabilité.

• Des non-dits (secrets de famille, tabous) peuvent créer des loyautés invisibles, poussant à répéter inconsciemment certaines souffrances.

Comment cela se manifeste dans l’auto-sabotage :

• Loyauté familiale inconsciente : on peut échouer pour rester fidèle à ceux qui ont échoué avant nous.

• Culpabilité héritée : ne pas "faire mieux" que ses parents, ou se sentir coupable de réussir là où ils ont échoué.

• Peur transmise : anxiété face à l’argent, au couple, au changement, issue de traumatismes familiaux.

• Schémas répétitifs : reproduction de relations toxiques, procrastination chronique, auto-critique excessive.

  
  

Ce que dit la recherche :

• Psychogénéalogie (Anne Ancelin Schützenberger) : montre comment les “loyautés familiales invisibles” influencent nos choix et nos blocages.

• Épigénétique : certains stress ou traumatismes laissent une trace biologique transmissible (ex. descendants de survivants de la Shoah ou de famines).

• Les thérapies transgénérationnelles et qui retraitent les traumas, peuvent libérer d'un héritage familial et diminuer l’auto-sabotage, tel que la psychogénéalogie, l'EMDR, l'Hypnose et le Breathwork.

Il est difficile de la quantifier précisément...

• Pour certaines personnes, l’auto-sabotage vient surtout de leur vécu personnel (traumatismes, croyances, éducation).

• Pour d’autres, la dimension transgénérationnelle joue un rôle majeur, parfois inconscient, qui devient clair lorsqu’on explore l’histoire familiale.

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